19 novembre 2012

Le dernier round du mois d'août


     
     Le lundi 6 août vers 13 h, fin prêts, nous prenons la route, cap cette fois vers le sud-ouest. Le ciel est très nuageux, pluies éparses. Nous passons par Albert et ses grandes plaines vallonnées, griffées par les lignes de front de 14-18, jalonnées de mémoriaux et de cimetières au souvenir de ces boucheries dantesques de celle qu'on a appelé la Grande Guerre. Vers 17 h, nous arrivons aux portes du Camping Municipal de la Minière à Forges les Eaux (76440), dans le département de la Seine Maritime, à la porte de la Normandie. Bon accueil, bel emplacement, sanitaires corrects. Nous nous sustentons au restaurant La Crèperie (niveau moyen) où nous dégustons un excellent cidre rosé "Ecusson" bien frais.
Nuit calme et fraîche, temps sec.

     Le 7 août, vers 10h30, par temps sec et sous un ciel nuageux, nous démarrons sans nous douter que nous allons connaître des « émotions inoubliables ». Vers 11h30, à Rouen, sur le périphérique en ville, soudain sans avertissement valable, nous nous retrouvons engagés dans un tunnel dont le plafond frôle et touche le toit du camion. Le bruit fut effroyable ! Mon épouse et moi crûmes que les dégâts étaient à la mesure du tintamarre. Arrêt d'urgence pour constater que seule l'écoutille est éraflée, légèrement ! 
Si vous circulez par là, faites attention à ces multiples tunnels dont parfois la hauteur n'excède pas 1m70. Pour ma part, j'éviterai ce tronçon dans l'avenir, pour m'épargner ces overdoses d'adrénaline. 
Par malheur, 170 km plus loin, dans un gros village, Lignières-Orgère, je me retrouve bloqué dans une de ses petites rues par un poids lourd en cours de déchargement. Obligé de monter sur le trottoir, j'érafle
Gué Saint Léonard, Mayenne
la jalousie du camion sur un relief d'une façade (pas de dégât, juste un nouveau coup de chaleur!). Enfin, vers 16h30, nous arrivons au camping Intercommunal de Gué Saint Léonard à 53100 Mayenne. 
Le camp est vaste avec de beaux emplacements et équipé de sanitaires complets et propres. Le soir, il y a des animations plutôt réservées au 3ème, voir même le 4ème âge  :-)). Au centre ville, à 2,5 km, nous nous faisons plaisir dans l'excellent restaurant Le Continental. Un bien fou après ces grosses frayeurs.Nous décidons de rester une journée de plus.

     Le 8 août, le temps est splendide, grand bleu, chaud. Le camping s'avère bruyant : va et vient incessant, piscine très appréciée et fréquentée, tondeuses matin et après-midi, tracteurs dans le voisinage, pleine de jeux et le soir les animations citées ci-dessus. Nous qui aspirions au calme nous fûmes servis. Nous ne pouvions malheureusement pas utiliser les transports en commun, les chiens (sauf de poche) ne sont pas admis dans les bus de la RATP. Et comble de malchance, mon vélo connut des problèmes d'assistance électrique. Conclusion : bloqués dans le camp. Et last but not least, comme une cerise sur le gâteau, je découvris que j'avais égaré ma carte Visa, sans doute la veille au soir au restaurant. Comme quoi le 7 août de l'année 2012 restera gravé dans nos mémoires :-((  Je ne vous cacherai pas que l’idée de rentrer au bercail m’a traversé l’esprit.

Bois du séminaire, Quimper

     Le 9 août vers 10 h sous un ciel bleu, on pointe le nez vers la Bretagne intérieure.  A 14 h, nous arrivons au camping Municipal du Douric à Pontivy. Le camp est petit (23 emplacements), sanitaires proportionnels (2 douches, 2 WC) et pas très propres, situé en bordure du canal Nantes-Brest très connu des cyclotouristes et tout proche de la vieille ville. Il fait chaud. Nous faisons connaissance avec notre voisine, une dame de notre âge,  qui adore voyager seule en vélo. Elle est en route vers Bordeaux, à plus de 500 kms ! Malheureusement, nous avons aussi des voisins bruyants qui chahutent à la nuit tombée. Le lendemain 10 août, au matin, la gendarmerie est en visite dans le camp, suite aux plaintes déposées par la plupart des campeurs pour tapage nocturne. Sauf nous, grâce à Quies et ses boules ! Nous hissons la grande voile et à 11 h nous appareillons, direction Quimper, où nous arrivons vers 15 h au camping Bois du Séminaire. Très bien équipé, très calme,  nous avons le choix entre de vastes emplacements. Le ciel est bleu, il fait chaud. Le centre ville est située à 15 minutes à pied. La ville est belle, fleurie.
Quimper,  belle ville fleurie

On peut y circuler aisément en vélo non assisté (terrain plus ou moins plat). Nombreuses possibilités de se désaltérer et se restaurer. Nous vous recommandons une bonne table, "la Fleur de Sel" et une excellente crêperie, "Sainte Catherine", à 500 m de la Cathédrale.

     
Boum ! Réparation de fortune...
     Le 12 août, à 10h45, sous un ciel nuageux, en quittant notre emplacement, j'accroche par l'arrière un petit piquet et casse et arrache à gauche le cache feux de signalisation du camion ! La série noire continue ! On rafistole, les feux fonctionnent et on repart vers 11h45. A 13 h arrivée au camping de Kergo à Ploëmel (recommandable) et nous nous parquons sur le premier emplacement trouvé. Le temps est sec et le ciel est couvert. Le 13 août, nous changeons d'emplacement pour nous fixer dans une zone plus dégagée du camp, qui s'avère très vaste. Fin de matinée, avec notre chien Yuli, nous prenons le train "Le Tire Bouchon" qui circule sur la ligne Auray - Quiberon. Nous longeons sur plusieurs kilomètres des véhicules quasi à l'arrêt sur l'unique route qui dessert la presqu'île. Nous comprenons alors pourquoi le train s'appelle ainsi ! Nous faisons un premier arrêt à Saint Pierre Quiberon et nous nous restaurons au "Le Cargo" (très bien). Fortes pluies. Notre deuxième arrêt est Quiberon, le pluie peu à peu s'atténue, une petite ballade et une bonne glace, et fin d'après-midi, nous rentrons au port, il fait sec.

     Le 14 août, départ vers La Rochelle vers 10h. Les deux campings que nous avions sélectionnés sont complets. A 16 h, nous entrons dans le Camping Municipal de Lagord, situé à plus ou moins 5 km du centre de La Rochelle. 
L'entrée du port de La Rochelle
Le camp est vaste et très bien équipé. Il est relativement calme. Le temps est chaud. Lagord s’avère être une ville dortoir moderne de La Rochelle. Le 15 août, après une nuit pluvieuse, au matin, sous la pluie, bien sûr avec notre chien Yuli, nous partons à pied vers La Rochelle. 

Peu à peu le temps s'améliore, le soleil revient et il fait chaud. Nous nous baladons dans la vieille ville, le port et les nombreux et vastes parcs. Très bonne restauration. Bonnes glaces. Fatigués, nous rentrons au camp en taxi (12,5 €). La nuit fut calme et pluvieuse.

     Le 16 août, nous quittons Lagord et rentrons (enfin) en Belgique. Nous empruntons cette fois les autoroutes.

     Bilan : vous l'aurez sans doute compris, ce voyage ne fut pas le meilleur, loin s'en faut !
Trop d'incidents et d'émotions, trop de tumulte, un temps trop maussade. Par contre, nous avons découvert trois lieux remarquables : Quimper, la presqu'île de Quiberon et La Rochelle. 

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